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lettre expertise en comité conjoint

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de la société des médecins experts à la saaq

Le 6 ma 1999 


Docteur Dan Bergeron
Responsable du système d'expertise médicale
Service de r expertise-conseil médicale
Politiques et programmes pour les accidentés
333, bout. Jean-Lesage, S-4-25
Québec (Québec)
G1K8J6


OBJET : expertises en comité conjoint

Cher docteur,


Suite à votre lettre du 18 mars 1999 qui faisait elle-même suite à une lettre du Collège des médecins du Qu&ec adressée à monsieur Jean-Yves Gagnon, président de la Société de l'assurance automobile du Québec, voici quelques réflexions émanant du Conseil d'administration de la Société des médecins experts du Québec.


Parmi les avantages d'une expertise conjointe à deux ou trois spécialistes, (mais le plus souvent à deux), on peut citer:

  •  l'anamnèse est prise à deux ou trois personnes, diminuant ainsi les répétitions pour le patient, permet d'explorer plus à fond l'historique et est garante de la réalité; 
  •     l'examen physique est " contrôlé",complet, fait une seule fois. La présence d'un second évaluateur n'est certes superflue dans un certain nombre de cas;  

 

  •  un comité conjoint permet d'obtenir une opinion spécialisée qui couvre l'ensemble d'une problématique;
  •   ie risque d'influence d'un expert sur l'autre nous apparaît très faible, sinon nul : les experts gardent leur indépendance d'esprit La formulation finale est plus uniforme et prête moins à interprétation.

En fait, pourquoi est-ce qu'une expertise conjointe avec deux (ou trois) experts différerait tant et serait mauvaise par rapport à une consultation multidisciplinaire dans quelque problème clinique complexe que ce soit, particulièrement en milieu hospitalier?


Cette opposition mise de l'avant par le Collège des médecins entre une « bonne » midtidisdiplinarité lorsqu'il s'agit d'un problème clinique et une "mauvaise " multidisciplinarité lorsqu'il s'agir d'une expertise médico-légale nous appâtait fort discutable, même si nous comprenons fort bien que cette réflexion provient de requérants qui ne sont pas satisfaits des décisions qui sont prises dans leurs réclamations.


Du côté des inconvénients, nous reconnaissons volontiers qu'une évaluation devant deux (ou rarement trois) experts peut paraître intimidante pour un patient Mais encore une fois, en quoi est-ce qu'une telle évaluation diffère tellement dans son essence d'une évaluation multidisciplinaire en milieu clinique qui, pour l'avoir vécu à d'innombrables reprises, comme la majorité de mes collègues spécialistes, peut se dérouler non seulement en présence de deux ou trois experts, mais devant, cinq, six, huit ou dix personnes à l'occasion?


Quelques remarques en ce qui concerne le cas présenté par le Collège des médecins nous paraissent devoir être mentionnées, IL semble que le cas sous étude et ayant fait l'objet de la plainte concernait une entrevue avec un neurologue, un psychologue ou un neuropsychologue et probablement un psychiatre. Or, le libellé de la lettre du Collège laissait à penser que le neurologue et/ou le clinicien ont eu une influence sur te neuropsychologue en ce qui concerne le diagnostic.


2 COMPLEXE DESJARDINS (TOUR DE L'EST). PORTE 3000, SUCCURSALE DESJARDINS, C.P. 216, MONTRÉAL P.Q. H5B 1G8 TÉLÉPHONE: (514) 350-5149    TÉLÉCOPIEUR: (514) 350-5066

(page 1 de 2)

Qu'il nous soit permis de rappeler qu'un neuropsychologue n'a pas à porter un diagnostic de par la loi et tes compétences qui lui sont reconnues. Un neuropsychologue, dans un cas d'expertise médico-légale, utilise des outils de tests» discussions, etc.. pour quantifier un problème cognitif. Les opinions diagnostiques, de relation causale, des options thérapeutiques, médicamenteuses ou autres ne relèvent pas de sa compétence. Ainsi, il nous apparaît clair qu'un neurologue ou un clinicien ne peuvent influencer r opinion d'un neuropsychologue car ils n'agissent pas dans le même champ spécifique d'activité médico-légale.


D'autre part, la SMEQ va publiciser la démarche suivante qui est déjà faite par quelques uns de ses membres, dont le soussigné. Lorsqu'une évaluation est faite par deux médecins experts de « spécialités organiques » (ex : neurochirurgie et orthopédie), nous ne voyons pas de problème particulier à une telle évaluation, pourvu que les règles habituelles d'empathie, d'écoute et de respect soient observées.


Si on médecin organique et un psychiatre doivent effectuer une évaluation conjointe, l'histoire pourra ou devrait être prise conjointement, l'examen physique devant se faire en présence du psychiatre si le comportement est jugé à risque et enfin l'examen psychiatrique comme tel devrait être uniquement un colloque singulier entre le psychiatre et le demandeur.


Enfin, une évaluation neuropsychologique ne devrait toujours être faite qu'entre le requérant et le neuropsychologue.


Nous restons bien entendu à votre entière disposition pour discuter de ce sujet de façon plus formelle, avec vous et éventuellement avec un représentant du Collège des médecins si vous te jugiez nécessaire. En fait, la Société des médecins experts du Québec encourage beaucoup ce type de rencontre qui permet d'échanger diverses opinions sur des sujets qui peuvent poser quelque problème et nous avons d'ailleurs mis sur pied, à la suggestion du soussigné, une table de concertation avec tous les intervenants impliqués pour justement discuter de toutes ces problématiques entourant l'expertise médico-légale.


Espérant le tout à votre entière satisfaction, je reste,

Votre dévoué,

Georges L'Espérance, MD Président
GL/nb

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1999-09-23