reprendre la route

Une citoyenne a été victime de deux accidents de la route en moins de six mois. Le deuxième accident a aggravé de façon significative les blessures subies lors du premier.

Madame développe une phobie à l'égard du transport automobile. Elle reçoit des traitements psychologiques qui sont remboursés par la SAAQ. Les blessures étant en voie de stabilisation, l'organisme demande une expertise afin de déterminer si les conditions psychologiques de la citoyenne lui permettent de reprendre son travail.

Le psychiatre mandaté par l'organisme conclut d'une part que l'état psychologique de madame lui permet d'effectuer les tâches reliées à son travail, bien que ce dernier soit source de stress. Il constate cependant que la phobie du transport en automobile est toujours présente, ce qui l'empêche de se rendre à son travail, lequel exige un déplacement d'une durée approximative d'une heure trente, et ce, deux fois par jour.

La SAAQ ne retient que la première partie de l'expertise et juge que la citoyenne peut retourner à son travail puisqu'elle est apte à en accomplir les tâches.

Appelé à intervenir, le Protecteur du citoyen fit remarquer que la victime ne pouvait être considérée capable de reprendre son emploi si elle était incapable de s'y rendre à cause des dommages psychologiques subis. La SAAQ se rangea à cette opinion. Madame fut reconnue inapte au travail et a pu continuer à recevoir la thérapie visant la guérison de sa phobie à l'égard du transport automobile.