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Évaluer douleur aiguë

Évaluer une douleur aiguë par l’ EVA

L’ EVA (échelle visuelle analogique) se présente habituellement sous la forme d’une ligne horizontale de 100 mm orientée de gauche à droite ; l’extrémité gauche de la ligne est définie par « douleur absente » ou « pas de douleur » et l’extrémité droite par « douleur maximale imaginable ». Le patient répond en traçant une croix sur la ligne entre les deux extrémités.

La distance entre la position du trait et l’extrémité « douleur absente » sert d’indice numérique pour le traitement des données. La mesure s’effectue au millimètre près. Certains préfèrent l’échelle numérique qui permet au patient de donner une note de 0 à 10 ou 100. La note 0 est définie par « douleur absente » et la note maximale 10 par « douleur maximale imaginable ». L’échelle visuelle simple est constituée par 5 items : « pas de douleur » jusqu’à « extrêmement intense ». Elle est donc cotée de 0 à 4.

L’ EVA est reproductible, on préfère les échelles horizontales ; il importe de noter le delta entre deux mesures qui permet de considérer que la variation de la douleur est cliniquement significative ou encore pertinente.

Évaluer une douleur chronique par l’approche multidimensionnelle

Les échelles multidimensionnelles font appel à des questionnaires. Le questionnaire douleur Saint-Antoine ou QDSA est le plus communément utilisé en France. C’est l’adaptation française du questionnaire de la douleur de Mc Gill.

Les échelles comportementales peuvent appréhender le retentissement de la douleur sur le comportement quotidien. Le bilan psychologique, c’est-à-dire l’appréciation de la dépression ou de l’anxiété, sont définies par des échelles validées par le STAI et le BECK ou le HADS : échelle du retentissement émotionnel (Hospital Anxiety and Depression Scale).

L’intérêt d’une consultation multidisciplinaire de la douleur est de faire coïncider une consultation par un médecin spécialisé de la douleur et une consultation par un psychiatre, afin de connaître le retentissement émotionnel de la douleur. La consultation multidisciplinaire a l’avantage de décharger le médecin traitant en butte à des difficultés diagnostiques ou thérapeutiques. La consultation multidisciplinaire de la douleur se doit d’être répétée. Elle devrait permettre une évaluation répétée dans le temps et s’adresse aux douloureux chroniques.

extrait du site: http://cofer.univ-lille2.fr