Accidentés LA SAAQ et Marisol.L.G Marisol en 2018-2019

3.5 Prise de conscience des séquelles non stabilisées

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M’étant donc résolue à être célibataire, je n’avais plus que moi à m’occuper. Je croyais à tort que tout allait être plus simple lorsqu’un autre obstacle allait m’apparaître. J’habitais dans un endroit où je devais monter des escaliers pour me rendre à ma porte et à l’intérieur aussi. Ma chambre se situait à l’étage inférieur alors que la cuisine et le salon se situait à l’étage supérieur. Étant incapable de monter et descendre les escaliers, je montais à quatre pattes et descendais sur les fesses. Après avoir constaté, que mon état restait presque fixe, à part quelques avancées pour mon bras gauche, je devais me rendre à l’évidence que je devais déménager, j’étais maintenant seule pour le faire.

Mes parents habitaient alors le Nouveau Brunswick et mon frère étant traumatisé crânien sévère, je ne pouvais compter sur beaucoup de gens. Et même si des amies, me téléphonaient pour prendre des nouvelles, j’avais été une personne trop solitaire, pour tisser des liens solides avec les personnes autour de moi. Donc, sur qui aurais-je pu compter. Mon état de marche se limitant à quelques pas en me tenant et en tombant la plupart du temps.

J’ai dû commencer à faire mes boîtes en rampant dans ma maison, ce fut un moment difficile et avec mes rendez-vous je ne pouvais visiter d’endroit, en plus de la difficulté pour le transport. Tout devait se faire en taxi, ce qui me coûtait une somme impressionnante par semaine.

J’étais déjà à bout de souffle au niveau de la réadaptation que je devais alors déménager et me trouver un nouvel endroit pour habiter. Incapable de faire la recherche de logement adapté sans aide, je me suis fiée sur une connaissance qui me vantait l’endroit du Village Olympique pour me loger. Je fis une visite où je refusai le logement, puis une deuxième intéressante d’un 3 et demi, mais tout ceci sans conseille d’un ergothérapeute, alors que j’aurais dû en avoir un à mes côtés pour qu’on puisse faire le tour de mes besoins, afin de trouver le logement le mieux approprié, mais la SAAQ ne m’accordant aucune aide dans ce domaine, j’ai dû régler rapidement ce problème afin de pouvoir me concentrer à nouveau sur mon état.

Étant de nouveau en réadaptation mais dans un nouveau centre, il était très difficile de suivre mes horaires et la fatigue me nuisait énormément. Je réussissais à peine à faire une boîte par jour, je me suis donc résolue à donner et à laisser bien des choses derrière moi. De plus, un ergothérapeute du Centre de réadaptation Lucie Bruneau, me conseillais de m’acheter certains articles, d’en changer certains autres, mais tout cela au cours de nos échanges lors de nos rendez-vous au centre de réadaptation.

Je crois aussi qu’il est important de mentionner que malgré mes nombreuses plaintes et des attestations médicales, jamais mon horaire fut réduit pour me permettre de déménager et aucune aide ne me fut offert, de la part de la SAAQ. Donc, en gros, je devais changer une table de salon pour un pouffe afin d’éviter les chutes précédentes et leurs conséquences, en plus de m’acheter un frigo avec le tiroir du congélateur au bas de celui-ci, on me conseilla aussi une laveuse et une sécheuse frontales puisque je n’arrivais pas à sortir mes vêtements de la laveuse

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