Accidentés LA SAAQ et Marisol.L.G

Introduction dans ma vie



Le 9 octobre 2013, j’ai été victime d’un accident de la route, auto-vélo. Le vélo, c’était moi, vous imaginez un peu les blessures que j’ai subis, d’autant plus que l’accident est arrivé à haute vitesse. Le cellulaire au volant peu faire des dégâts irréversibles dans la vie de ceux qui subissent ce genre d’accident, et dans mon cas, pour mes blessures neurologique et médullaire.

 

J’ai par la suite été opérée à deux reprises, rajoutant ainsi à ma réadaptation, des convalescences de plusieurs mois. Deux mois d’hospitalisation et 33 mois en centre de réadaptation ont été nécessaires pour me remettre sur pieds et lorsque je dis sur pieds, c’est au sens figuré, puisque je suis en fauteuil roulant, à la suite de cet accident.

 

J’ai souffert et souffre encore beaucoup, cela fait maintenant partie de mon quotidien, des souffrances physiques, mentales et morales. Cependant, jamais je n’aurais pu imaginer que mes plus grandes viendraient de ma bataille que me livre le gouvernement à travers la SAAQ.

 

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Une bataille épuisante, désespérante, qui m’est livrée sans trop que je ne sache pourquoi, une bataille sans fin, pour laquelle j’ignore de quoi, on m’accuse. Mais, de quoi suis-je coupable ? D’avoir été à vélo, la mauvaise journée ? D’avoir été blessée lors de cet accident qui était inévitable ? Aujourd’hui, je l’ignore encore, mais je sais une chose, cette bataille m’a menée à une sévère dépression ainsi qu’à des tendances suicidaires.

 

La raison de ma présence ici, sur cette page est que je vais vous raconter en détails ce que la SAAQ utilise comme arme, contre une simple victime d’accident. On n’imagine pas la SAAQ comme un immense pouvoir gouvernemental tant que l’on n’a pas été victime d’un accident, tant que l’on n’a pas passé au travers cet engrenage pratiquement fatal

 

Même si on m’a offert la chance de raconter mon histoire, je crois qu’elle ne m’appartient pas. Cette histoire est celle de beaucoup de Québécois qui sont aux prises avec les mêmes problèmes causés par notre propre gouvernement qui se sert de la SAAQ comme d’un masque, qui lui permet de nous faire souffrir moralement afin que nous abandonnions notre seule chance qui nous reste d’être reconnu entièrement comme une victime de la route, avec les soins et l’aide fournis , comme il en fait la promesse, dès le départ, suite à un accident, à travers l’agent qui sera en charge de notre dossier.

 

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Ici, au Québec, on a l’impression qu’on est à l’abri de ce genre de traitements, intimidation, menace et autre manières tordues de décourager les accidentés de continuer à se battre pour obtenir ce qui nous revient de droit. Le droit de vivre, d’avoir une vie saine, de pouvoir jouir de ce qui nous reste après nos blessures, morales et physiques. Il semble qu’ici nous n’avons pas ce droit, nous avons l’impression de l’avoir, mais il n’en est rien.

 

Le but de ces écrits est de dénoncer, dénoncer les actions tordues de la SAAQ, dénoncer les souffrances morales que nous cause le côté administratif de notre Société de l’Assurance Automobiles du Québec. DÉNONCER ! Nous devons aviser le plus de gens qu’il est possible de le faire. Nous devons trouver quelqu’un quelque part qui peut mettre fin à ces pratiques. Et c’est en racontant mon histoire que je contribue à la bataille qui est rendue la mienne aujourd’hui. Pourquoi moi ? Parce qu’au cours de mes démarches, j’ai demandé l’aide à tous les niveaux du gouvernement, parce qu’au cours de ma bataille, on m’a menti et on trouve ça acceptable, parce qu’au cours de mon combat, j’ai traversé des moments plus douloureux les uns que les autres et cinq ans plus tard, j’en suis au même point. Et surtout et avant tout, parce que j’ai enregistré les preuves de leurs illégalités ainsi que leurs irrégularités. Mon gouvernement ne respecte pas mes droits et tous et toutes ont le droit de savoir.

 

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Pourquoi, les gens doivent-ils savoir ce qui s’y passe ? Parce que si un jour, je ne vous le souhaite pas, mais si un jour vous ou un de vos proches était victime d’un accident, vous saurez mieux vous protéger. Pour qu’un jour la SAAQ reconnaisse les techniques illégales qu’elle utilise pour démolir quelqu’un ou pour « régler un dossier ». Pour que quelqu’un fasse quelque chose. À la suite de batailles comme la mienne, il y a eu des suicides, moi j’ai caressé cette idée, alors que je ne suis pas du tout, ce genre de personne. Mais, la question : « Pourquoi continuer ainsi ? », je n’y ai pas trouvé de réponse encore.

 

*DÉNONCER