Accidentés LA SAAQ et Marisol.L.G Marisol en 2018-2019

3.1 Neurologue et autres spécialistes

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Dans les semaines qui suivirent, je pu enfin rencontrer une neurologue et mon médecin qui me suivront durant cinq années, un ergothérapeute, une physiothérapeute, ainsi qu’un psychiatre, qui finalement se regrouperont autour de moi afin de me soutenir. J’ai eu la chance dans cette aventure d’avoir des gens qui ont pris le temps de comprendre qui j’étais et ce que je vivais, ils me soutiennent toujours aujourd’hui, dans les journées difficiles et ce même s’ils ne sont plus des gens qui interagissent dans mon dossier au niveau de la SAAQ.

Les semaines suivantes sont un peu floues dans ma mémoire, je peux seulement vous dire comment je pensais et comment je me sentais.

Au début, j’avais de la difficulté à comprendre ce que les gens disaient, j’avais la drôle d’impression que l’on ne parlait pas le même langage, j’avais le pressentiment que mon cerveau marchait au ralentit, dans le sens où si on me parlait d’une chaise, je devais prendre le temps d’identifier le mot : chaise. De plus, j’avais de la difficulté à comprendre le sens d’une phrase, mais je n’avais aucun problème à répondre à la question : comment vas-tu ? ou As-tu faim ? Les phrases courtes et précises me semblaient déjà un peu compliquées mais je pouvais en comprendre le sens. Suivre une discussion, était pratiquement impossible. J’ai alors développé des trucs afin qu’on ne discute pas avec moi, parce que je ressentais la honte vis-à-vis mon état et cela m’angoissait au plus au point. J’avais le sentiment de vivre dans un monde qui utilisait un autre langage que le mien, et je ne savais pas non plus comment et à qui l’exprimer.

Je ne sais pas pourquoi, mais j’avais la certitude que tout redeviendrait tranquillement, il fallait donc que je quitte cet hôpital pour guérir. Je peux vous dire que selon mes proches j’harcelais le personnel afin d’avoir mon congé que j’aurai finalement deux mois plus tard.

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