Accidentés LA SAAQ et Marisol.L.G Marisol en 2018-2019

la vérité sur la réadaptation version SAAQ

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Mais, c’est quoi cette nouvelle vie ! Vous savez quand j’y repense, quand je retourne à mes semaines à l’hôpital, où on cherchait l’origine de mon hémiparésie, dont je me souviens à peine, quand je repasse mes souvenirs, je n’arrive pas à croire qu’il y a déjà 6 ans de cela, je n’arrive pas à croire que j’ai échoué mais, aurait-ce pu être différent? Si la SAAQ avait respectée les recommandations des médecins…Et si elle avait tenu compte de leurs rapports, de mes capacités, si elle avait tenu compte de l’ensemble de mon état… Et si au moins elle avait été honnête, aurais-je pu me battre à armes égales. Les événements se seraient-ils déroulés autrement ? Je ne sais pas, mais j’ai conservé sans le vouloir les horaires de mes rendez-vous à l’Institut de Réadaptation de Montréal (IRM) Lyndsay Gingras, et je crois voir que la plupart du temps on me demandait de faire trois heures de suite, ce que je n’arrivais pas à faire évidement. Malheureusement, jamais la SAAQ n’a voulu revoir mes horaires donc, on me fixait un but déjà impossible. À ce moment-là, je ne faisais que des rendez-vous, ma vie n’existait plus et pourtant je me souviens qu’ils insistaient (les intervenants) sur le fait que je devais tout de même avoir des loisirs ou des sorties afin de ne pas faire que de la réadaptation et des rendez-vous médicaux. Je me souviens même que je me sentais humiliée face à leur questionnement puisque je n’arrivais pas à faire autre chose que mes obligations d’accidenté de la route, je devais me remettre sur pied pour le lendemain où on m’imposait de nouveau un autre trois heures d’affilées. Je leur répondait que je n’y arrivais pas et ils ignoraient la réponse, sans aucune autre interrogation, ils me radotaient la même chose afin de savoir si la fin de semaine, j’avais fait quelque chose pour me changer les idées. Eh bien, non ! Je ne pouvais pas je devais m’occuper de la documentation pour la SAAQ ainsi que de faire mes exercices tous les jours.

Malgré le fait qu’on tournait et tournait encore  en rond avec ses questions auxquelles je ne pouvais répondre, ils continuaient de penser que c’était possible pour moi, au lieu d’évaluer ce dont j’étais capable, tout était basé sur de la spéculation. On parlait d’imaginaire, quoi ! Mais, de quoi parlez-vous, je suis loin d’être en mesure de faire tout ça, vous m’entendez ? M’ENTENDEZ-VOUS? La réponse est non ! Ils ne m’entendirent jamais, je finis par leur dire que j’étais allé au cinéma, et ils semblaient heureux ! Donc, les mensonges réussirent à les satisfaire. Pourquoi, j’ai menti ? Parce que je n’en pouvais plus et parce que je me disais que les loisirs se seraient pour plus tard. De plus, s’ils ne veulent pas voir la vérité, qui suis-je pour leur enseigner leurs tâches. Je ne suis qu’un numéro comme tant d’autre et ils me voyaient ainsi, sinon quelqu’un aurait écouté? J’aurais pu en parler de cette vérité, mais elle était niée de toutes façons. Ils ne voulaient pas l’entendre. Et ceci transparaissait dans leur rapport rempli de faussetés et de suppositions qu’ils écrivaient comme des faits. D’ailleurs, mes proches lisaient mes rapports et sourcillaient lorsqu’ils entendirent des choses totalement fausses, comme le fait d’avoir réussi à monter des escaliers à faire des redressement assis. Lorsque j’en faisais part au professionnel en question on me répondit une phrase qu’on me répéta souvent par la suite. Soit, que c’est rapport était seulement question de référence pour le centre, mais ne changeait rien à mon dossier, ce qui s’avèrerait faux bien plus tard, évidement. Trop tard, je dirais. Pourtant personne, non pas une personne ne changea les désinformations même s’ils avouaient s’être égaré quelque peu. À ce moment-là, je ne savais pas que mon avenir serait basé sur ces rapports, sinon, je me serais débattue, je me serais enchaînée à leur bureau et de toutes façons, comment aurais-je pu savoir que mon état final allait être ainsi ?

J’avais confiance, j’avais confiance aveuglément en ce système où l’on me soignait ! Comment aurais-je pu me douter ? Des mensonges on en entend une tonne, des fausses informations aussi, pourtant on nous reproche de ne pas avoir vérifié ces renseignements. Vérifié ? Mais si, j’ai vérifié, je l’ai fait avec ma conseillère en réadaptation, je l’ai fait avec les ergothérapeutes, avec les physiothérapeutes, avec qui aurais-je pu vérifier ses renseignements, j’aimerais bien le savoir puisque, aujourd’hui on se plait à me dire que je n’avais téléphoner, mais je l’ai fait ! Pour que vous sachiez si cela vous arrive un jour, ce que je ne vous souhaite pas, sachez que vous devez relire et faire corriger chaque rapport, vous devez savoir si votre professionnel fait bien son travail, remplis tous les papiers, les télécopies comme promis, vous devez connaître avec exactitude toutes les lois et les règlements de la SAAQ. Donc, au Québec, chaque citoyen devrait savoir, puisque lorsque l’accident vous arrive, il est déjà trop tard, le processus envahira votre vie et croyez-moi, vous ne pourrez pas tout vérifier. Vous n’aurez pas une minute pour vous, le système est construit pour être ainsi afin de vous noyer dans les documents. Il vous sera impossible de parcourir tout votre dossier par la suite tellement il sera gros. Aujourd’hui, mon dossier de la SAAQ et médicale, remplit plus de sept boîtes de documents. Je n’ai plus de place pour les ranger et il y a longtemps que j’ai perdu le fil. Pour continuer dans ce qu’ils affirment des faits, moi et ma conseillère en réadaptation nous parlions une fois par semaine et me demandait ce qui allait et ce qui n’allait pas et je répondais à un tas de questions de sa part, où je lui disais ce qui me dérangeait, un jour, j’ai compris que ça ne servait à rien puisque ça ne changerait rien, mais j’oubliais qu’un jour ils prétendraient que ma mémoire, ma concentration, mon organisation étaient en parfait état

puisque j’étais en mesure de faire une mise à jour dans mon dossier. Non ! Ma conseillère faisait la mise à jour et oubliait d’écrire que je plaignais de ne plus avoir les moyens de lire une lettre, d’écrire longtemps de répondre à des questions par écrit. Elle oubliait aussi, d’écrire que je me plaignais de troubles de concentration, d’organisation, de mémoire, d’orientation, de fatigabilité. J’ai donc appris à mes dépends qu’ils peuvent se servir de tout ces mensonges et en faire des faits. Puisque le professionnel est celui qui a le pouvoir, moi je ne suis qu’une cliente. Oubliez l’adage qui dit que le client à toujours raison, on en est loin!

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