Accidentés LA SAAQ et Marisol.L.G Marisol en 2018-2019

SAAQ, ce qui nuit grandement à mon moral

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Mise à jour Séquelles graves mais non vues par SAAQ

 En ce moment, les séquelles qui nuisent à ma vie, sont premièrement ma fatigabilité, mon manque d’énergie, mon œdème maintenant généralisé, mon bras droit qui est celui qui n’a pas été touchée dans l’accident. Celui dont je me sers pour compenser pour le manque de force et de dextérité de l’autre bras, celui qui me sert pour me relever, me retenir et me retourner, celui qui fait tout, tous les jours et qui a finalement subit un début de déchirure d’un tendon ainsi qu’une tendinose, en plus d’avoir été un peu plus ébranlée avec un œdème de part en part de la clavicule lors d’un deuxième accident de la route survenue le mois de janvier dernier. Mais avant tout, c’est mon manque de concentration, d’organisation, de mémoire, de compréhension qui prime dans ce domaine. Je souffre aussi d’une vessie atone, ce qui n’a jamais été le cas et qui m’oblige à porter un sac urinaire avec lequel je me bats encore, je dois l’avouer. Dans le sens où, je me permets de le faire enlever et constatant que c’est toujours un problème, je dois le faire remettre et ainsi de suite, ce qui prouve que je ne suis toujours pas prêt à accepter toutes les conséquences de cet accident. Accepter d’avoir un sac urinaire est une grande étape. C’est une grande leçon d’humilité et l’égo en prend tout un coup. Même si mon accident est survenu en 2013, je viens à peine de recevoir mon diagnostic.

Certains d’entre vous se demanderont peut-être pourquoi pas avant. La raison est que depuis mon accident, je me plains de ne pas retrouver ma vessie, de ne pas savoir si j’ai envie un peu ou beaucoup, d’avoir à forcer comme lors d’un accouchement afin de me vider la vessie, au point où j’en suis essoufflée. Je suis aussi très usée par toutes les démarches et la situation avec la SAAQ, ce qui nuit grandement à mon moral. L’usure des six dernières années se fait ressentir, et je vis très mal le stress et je souffre d’anxiété. De plus avec mon œdème généralisé, j’ai développé des problèmes pulmonaires ainsi que de l’apnée du sommeil, m’obligeant donc à dormir avec une machine à air à pression positive communément appelé un CPAP.

Tous des symptômes qui ne faisaient pas partie de ma vie, auparavant mais, qui aujourd’hui sont présents en tout temps. En me lisant, peut-être allez vous penser que c’est dû en partie ou totalement à mon accident. Mais dans les faits, même si je n’avais aucun de ses symptômes auparavant, je dois faire la preuve que ceux-ci découlent de l’accident. Faire la preuve que ces symptômes est très difficile quand on pense qu’on peut attendre des mois pour un spécialiste… Des années même et que chaque examen prend jusqu’à six à neuf mois, et que pour en avoir les résultats, on doit encore attendre durant des mois, un nouveau rendez-vous chez le spécialiste en question. Le but n’est pas de critiquer notre système de santé, mais ce dernier n’est pas compatible avec le fonctionnement de la SAAQ où on doit faire la preuve en un certain délai, sinon il est trop tard. Sans compter que ce n’est pas tous les médecins qui voudront remplir un rapport de la SAAQ, ils remettront ça entre votre médecin traitant qui lui est probablement un généraliste comme le mien. Et il faut alors, savoir que le généraliste n’est pas reconnu comme médecin. Son opinion n’a aucun poids. De plus, l’opinion de votre médecin ne compte plus juridiquement après x années et ça non plus, personne ne vous en avise. Mais tous les autres vous retourne vers celui-ci puisque c’est celui-ci qui connaît votre dossier. Durant les dernières années au moins, trois jours par semaine étaient consacrés à mes rendez-vous médicaux, vous imaginez alors, la charge qu’aurait un médecin à reprendre ce dossier. Personne n’en veut et vous ne voulez pas non plus recommencer à zéro, vous ne maîtrisez pas votre dossier comme un professionnel, c’est tout à fait impossible de remplacer votre médecin traitant.

Dans mon cas, et à mon grand regret, mon médecin à dû prendre ça retraite avant que mon dossier soit réglé. J’ai pleuré et pleuré encore cette nouvelle, lorsque j’ai appris qu’il prenait sa retraite. Toutes les informations qu’il détenait sur moi, il me connaissait, me comprenait, m’encourageait, il savait tous les efforts que j’avais mis dans ma réadaptation, toutes les épreuves que j’avais traversées, il me devinait presque. Il était mon guide, la seule personne en qui j’avais totalement confiance. Le merveilleux médecin qui était en charge de mon dossier allait prendre sa retraite le 31 décembre dernier, soit quelques mois après que ma neurologue ait quitté elle aussi pour sa retraite, perdre ces deux personnes au même moment, c’est un grand coup à encaisser. Trouver un médecin qui accepte de lire et d’analyser l’entièreté de notre dossier, c’est pratiquement impossible et surtout lors d’une bataille avec la SAAQ. Personne ne cogne à votre porte pour avoir à remplir les rapports de la SAAQ en respectant toutes leurs exigences.

Aujourd’hui par rapport à la SAAQ, je suis en révision de plusieurs décisions. Pendant toutes les années de ma réadaptation et encore aujourd’hui ma compréhension du fonctionnement de la SAAQ me fait défaut et je ne peux compter sur mon conseiller, si on peut le nommer ainsi, afin de me guider. La désinformation est prédominante, dans mes demandes envers la SAAQ. Je ne sais jamais comment procéder, et malgré le fait que des hauts placés sont maintenant en charge de mon dossier, ils ne semblent pas en savoir plus que moi.

Donc, je ne sais toujours pas sur qui compter aujourd’hui et où obtenir des informations. De plus, puisque plusieurs lettres, plaintes et demandes ont été adressées à certains Ministère de mon gouvernement, la SAAQ semble être autonome dans tous ces gestes et peut abuser du pouvoir autant qu’elle le veut, malgré le fait qu’elle doit relever du Ministère du Transport du Québec.

Des démarches, croyez-moi, il y en a eu beaucoup. Avec l’aide de mon entourage, des lettres ont été écrites à plusieurs députés, au Ministère de la Justice, au Gouvernement du Québec, au Ministère de la Santé, à des juges, à des avocats, à des journalistes, au Protecteur du citoyen qui alors me donna un temps de huit mois, pour prendre mon dossier en main. Dossier dont ils se sont débarrassé assez rapidement et de manière assez cavalière. Je fus profondément déçue lorsque dernièrement Le Protecteur du Citoyen, décida de fermer mon dossier en présence d’irrégularité et avec le fait que je détenais autant de preuves pour prouver que la SAAQ prenait des moyens illégaux pour rendre des décisions dans mon dossier, ce servant majoritairement de spéculations.

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