Vos droits DENONCER accidentés de la route révoltés

Accidentés de la route: la grève de la faim «suspendue» pour 10 jours

La quinzaine d’accidentés de la route qui avaient entamé une grève de la faim mercredi devant l’Assemblée nationale ont finalement décidé de suspendre leur moyen de pression, au sortir d’une rencontre avec le ministre des Transports Robert Poëti, mercredi soir. «Le ministre était là au début de la soirée et nous a dit que nos revendications étaient prises en compte, et qu’elles étaient en analyse, a expliqué au Journal Nadia Grenier à la sortie des bureaux de la SAAQ, vers 22h15. Il nous a demandé : est-ce que ça vous tente qu’on se redonne une chance? Qu’on regarde à nouveau vos dossiers?», a-t-elle poursuivi, indiquant que chacun d'eux avait ainsi été rencontré en soirée par un agent et un médecin de la SAAQ qui n’avaient jamais traité leurs dossiers auparavant. Les quinze accidentés qui ont participé à cette rencontre ont finalement décidé, vers 23h mercredi soir, qu’ils suspendaient leur grève de la faim pour 10 jours, le temps de voir quels seront les résultats qui en découleront. «Notre douleur n’est pas comprise» La quinzaine d’accidentés de la route avaient décidé de faire la grève de la faim et de se poster devant l’Assemblée nationale mercredi afin de dénoncer les injustices qu’ils vivent avec la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ). Ils menaçaient de ne pas se nourrir, tant qu’ils n’obtiendraient pas une rencontre avec le ministre Robert Poëti. «Notre douleur n’est pas comprise», a lancé en après-midi au Journal Lyne Watson, qui est venue de Windsor. Léo Légaré, de Trois-Rivières, dit s’être fait couper les vivres en 2008, à la suite d’un accident survenu en 2007. Souffrant de douleurs chroniques et de spasmes incontrôlables, il prétend se faire dire qu’il exagère ses symptômes. Les grévistes disaient mercredi compter rester tant qu’ils n’auront pas gain de cause, soit la reconnaissance de leurs blessures, les séquelles permanentes qu’ils ont et leurs limitations au quotidien. «Nous sommes très sensibles aux situations que peuvent vivre ces personnes à la suite de leurs accidents», a affirmé le porte-parole de la SAAQ, Mario Vaillancourt, dans un communiqué. «Si c’était vrai, nous ne serions pas ici, en train de manifester», a répliqué Mme Watson. Des responsables de la SAAQ ont récemment rencontré certains des participants de cette grève. «Il s’agit essentiellement de cas complexes et dans tous les dossiers, nous mettons tout en oeuvre pour ramener la personne accidentée le plus près possible de sa situation d’avant l’accident», a mentionné M. Vaillancourt. Plus tôt en matinée, plusieurs des manifestants avançaient que ces rencontres n’étaient que poudre aux yeux. «Je n’y crois pas», tranche Richard Gagnon, un accidenté de la route. - Avec la collaboration de Sophie Côté