Accidentés accidenté: Guy Bilodeau expertises médicales

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le rapport de ce médecin (Pierre C. Millette) spécialisé entre autres, en interprétation des radiographies, a obligé la SAAQ à réviser leur opinion exclusivement basé sur les élucubrations du docteurX qui diagnostiquait à partir de "radiogaphies de très mauvaises qualités"

Ni la SAAQ ni le TAQ ne relèvera jamais les contradictions dans les allégations du docteurX.... car elles allaient dans le sens souhaité par la SAAQ.

- Docteur Pierre C. Milette

B a., m.d.. l m.c.c.. F.R.C.P.(C) Radiologiste

Professeur à la Faculté de médecine de l'Université de Montreal Membre senior de l'American Society of Neuroradiology

Le 16 avril 1998

Maître Michèle Émond

OBJET: Monsieur Guy Bilodeau •• V/D: ME-602

Maître Émond,

J'ai procédé, à votre demande, à une étude limitée du dossier radiologique de Monsieur Guy Bilodeau en rapport avec des commentaires trouvés dans le rapport de consultation du Docteur Michel Saint-Pierre, en date du 9-12-91, et d'un document daté du 14-02-97, signé par Madame Maryse Cyr, faisant état de la décision de la SAAQ.

J'ai analysé les films des examens de la colonne lombo-sacrée pratiqués à l'Hôpital St-Vincent de Paul, le 6-3-87 (incidence de profil seulement), et au Centre hospitalier de Sherbrooke, le 9-12-91 et le 24-12-92. Il y avait également au dossier un autre examen (incidence de profil seulement), pratiqué à l'Hôpital St-Vincent de Paul alors que le patient avait 26 ans selon l'inscription sur le film; assez curieusement, la date de cet examen n'est pas indiquée sur le film.

Je constate d'abord qu'il n'y a pas de différence significative dans l'aspect des structures osseuses et des espaces intervertébraux sur les quatre examens.

Les deux premiers examens sont de qualité technique inférieure aux deux derniers et les clichés n'ont pas été pratiqués en incidence orthogonale rigoureuse. Il s'agit en fait de "mauvais latéraux". Il y a lieu effectivement de soupçonner un rétrolisthesis de L5 sur S1 mais je trouve imprudent de se prononcer sur des films d'aussi mauvaise qualité technique.

Les deux examens pratiqués au Centre hospitalier de Sherbrooke sont de meilleure qualité technique et permettent de mieux évaluer les structures. Ces examens montrent que le mur postérieur du corps vertébral L5 se projette réellement 7 mm derrière le mur postérieur du corps vertébral S1, ce qui, à première vue, semble constituer un rétrolisthesis. Une analyse plus approfondie de la morphologie des vertèbres montre par ailleurs que le diamètre antéro-postérieur du corps vertébral L5 est 53 mm tandis que celui du corps vertébral S1 est seulement 46 mm. D'autre part, si on regarde le mur antérieur de ces deux corps vertébraux, ils sont parfaitement alignés. Il ne s'agit donc pas d'un véritable rétrolisthesis, c'est-à-dire d'un

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Docteur Pierre C. Milette

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véritable glissement postérieur d'une vertèbre sur une autre. Il s'agit simplement d'une variante de la normale, qui n'est d'ailleurs pas très rare. Celle-ci donne l'illusion d'un rétrolisthesis simplement parce que le diamètre antéro-postérieur des deux vertèbres en question est inégal.

Ces examens ne montrent pas d'anomalies à l'exception de petits nodules de Schmorl impliquant les corps vertébraux L1, L2 et L3, sans pincement des espaces intervertébraux adjacents. Ces nodules sont vraisemblablement sans signification clinique.

Les signes de discopathie dégénérative ou dégénérescence discale chronique sur des radiographies simples du rachis lombaire sont les suivants:

Présence de gaz dans la partie centrale de l'espace intervertébral Ostéosclérose impliquant les corps vertébraux adjacents au disque Présence d'ostéophytes à direction postérieure ou postéro-latérale Certains ostéophytes à direction antérieure (si accompagnés d'autres signes) Pincement de l'espace intervertébral (devant être accompagné d'autres signes

au niveau L5-S1 puisque ce disque peut être normalement plus mince

que les autres) Sub-luxation vertébrale (antélishesis, rétrolisthesis) inexplicable par un

traumatisme ou de l'ostéo-arthrose des articulations vertébrales

postérieures (facettes)

Or je n'ai détecté aucun signe de discopathie chronique sur aucun des examens radiologiques décrits ci-dessus qui ont été pratiqués chez Monsieur Bilodeau.

Je suis donc d'avis qu'il était erroné de poser le diagnostic de "discopathie dégénérative" du disque L5-S1 sur les radiographies pratiquées le 6-3-97. Comme ce diagnostic semble avoir été posé uniquement sur la foi d'un "rétrolisthesis" que les examens subséquents ont démontré être illusoire, il devrait être rejeté.

Espérant le tout à votre satisfaction, je vous prie d'agréer, Maître Émond, l'expression de mes meilleurs sentiments.


Pierre C. Milette, M.D.

Neuroradiologue

Membre de la Société des médecins experts du Québec

PCM/db

307, Avenue de Bretagne, Longueuil (Québec) J4H-1R3 Tél.: (514) 670-1379


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